Proposition de modification du principe de délégation de pouvoir
Maître Trần Nguyên Đạo
A tous les membres du Conseil Mondial des Maîtres
Chers Maîtres,
J’ai l’honneur de vous présenter le projet de modification du principe de délégation de pouvoir du Règlement Intérieur du Conseil Mondial des Maîtres. Il a pour but d’adapter le mode de scrutin de vote car nombre de maîtres ont exprimé leur scepticisme ainsi que le décalage par rapport à l’esprit démocratique du Congrès.
I. La raison du Projet
La délégation de pouvoir est une manière très particulière de confier à un autre maître, présent au Congrès, pour voter, décider, adopter… à votre place. C’est pour cette raison que cet acte a une dimension très importante, parce qu’il autorise une autre personne à désigner les futurs dirigeants internationaux, à changer les règlements, les conventions… etc.
C’est pour cette raison que les principes de délégation de pouvoir doivent à la fois permettre d’obtenir un consensus général de tous les maîtres et d’incarner l’esprit de démocratie de notre institution internationale.
Actuellement le Règlement Intérieur du Conseil Mondial des Maîtres dit : « Tous les maîtres, membre du Conseil peuvent donner un pouvoir de délégation à un autre maître présent au Congrès ». (L’Article 62.a, Chapitre I)
Vous trouverez ci-joint les positions sur le principe de délégation de pouvoir :
II. Délégation libre et sans contrainte
C’est le principe adopté par le Congrès 2004 avec des arguments suivants :
- Libre à chaque maître de donner son pouvoir.
- Permet aux absents d’être représentés par quelqu’un autre pour exprimer leurs idées.
- Le quorum du congrès est assuré : 60% + 1 des membres du conseil (l’article 5.1, chapitre I).
Contre argument :
- C’est une incitation aux absentéismes
- Le Congrès manquerait de dynamisme en raison d’une moindre participation.
- Celui disposant d’un nombre important de délégations de pouvoir pourrait dicter ses lois au Congrès. La démocratie pourrait être remise en cause.
III. Non aux Délégations de pouvoir
Cette position repose sur les arguments suivants :
- Incitation à la participation des maîtres.
- Le Congrès serait plus animé et plus dynamique.
- La démocratie serait respectée, un maître, une voix et personne ne pourrait dicter sa loi.
Contre argument :
- La Fédération mondiale n’a pas encore de moyens pour financer les frais de déplacements des maîtres. C’est pour cette raison que tout le monde n’a pas les mêmes moyens pour participer au Congrès.
- Dans ce cas, le pays organisateur, qui aurait en principe le nombre de participants le plus élevé, dicterait sa loi.
- Il y aurait un risque grave que le Congrès n’obtienne pas le quorum.
IV. Proposition de modification du principe de délégation de pouvoir 2012
A la lecture, les deux positions ont du pour et du contre. Donc, aucune n’est parfaite. Nous n’aurons pas de solutions qui puissent satisfaire tout le monde. Nous n’aurons que des solutions « intermédiaires ».
C’est pour cette raison nous devons avoir l’esprit de « compromis », que le consensus et la sagesse devront être le ciment de notre institution et l’intérêt général sera ainsi préservé.
Je vous présente donc une solution simple pour compenser les lacunes actuelles du principe de délégation de pouvoir : Le principe de délégation de pouvoir limité.
- Nous devons conserver le principe de délégation de pouvoir afin de préserver à coup sûr le quorum du Congrès.
- Limiter le nombre de délégations de pouvoir à 5 afin que personne ne puisse imposer sa loi au Congrès.
- Changer l’Article 62.a, chapitre I comme suit : « Tous les maîtres, membre du Conseil peuvent donner un pouvoir de délégation à un autre maître présent au Congrès. Chaque maître peut recevoir au maximum 5 pouvoirs. ». (Attention : ce changement n’appliquera qu’à partir du 8ème Congrès)
Paris, le 1er Mars 2012.
Secrétaire Général du Conseil Mondial des Maîtres de Vovinam-Việt Võ Đạo,
Me Trần Nguyên Đạo